Victor Sicard

Sens inné du jeu théâtral, voix brillante et diction parfaite, le jeune baryton rochelais Victor Sicard, semble avoir tout pour lui. Il se fait remarquer partout depuis sa participation au sixième Jardin des Voix de William Christie, qui lui avait permis de partir en tournée internationale avec l’orchestre des Arts Florissants.

Il a l’occasion de travailler avec les meilleurs ensembles du moment, d’abord en continuant sa collaboration avec Les Arts Florissants et William Christie puis en se produisant avec Le Concert d’Astrée et Emmanuelle Haïm, Le Concert Spirituel et Hervé Niquet, l’Ensemble Aedes et Mathieu Romano, Le Poème Harmonique et Vincent Dumestre et l’ensemble Matheus et Jean-Christophe Spinosi…

Son répertoire opératique inclut un vaste panel de registres et d’époques. Citons, pour la période baroque, Adario dans Les Indes Galantes (Rameau) à Washington et New York, Enée dans Didon et Enée avec Les Arts Florissants sous la direction de William Christie, Tempo dans Il Trionfo del Tempo e del Disinganno de Haendel à l’Opéra de Tours puis pour la période classique plusieurs rôles comme Il Conte d’Almaviva dans Le Nozze di Figaro à l’opéra d’Avignon ou alors d’autres rôles mozartiens qu’il a pu travailler comme Guglielmo dans Così fan Tutte ou le rôle-titre de Don Giovanni.

D’autres engagements l’ont amené à chanter le répertoire de l’opérette et de l’opéra-comique avec notamment le Dr Falke dans Die Fledermaus pour l’Opéra National de Linz (Autriche) et Herr Fluth dans Die Lustigen Weiber von Windsor de Nicolai pour la Guildhall production.

Pour l’époque romantique, citons Haly dans L’italiana in Algeri de Rossini au Théâtre des Champs Elysées, Gasparo dans Rita de Donizetti pour la Guildhall production, et plusieurs opéras qu’il a abordés comme Don Pasquale (Malatesta), Lucia di Lamermoor (Enrico) et L’Elisir d’amore (Belcore).

Il s’est illustré par ailleurs dans le répertoire du XXe siècle, avec le rôle de Demetrius dans A Midsummer Night’s Dream de Britten au Grand Théâtre du Barbican à Londres, et en travaillant sur de larges extraits de Pelléas et Mélisande (Pelléas), du Viol de Lucrèce (Junius)…

Son répertoire d’oratorio comprend le Requiem de Campra ainsi que In exitu Israel de Mondonville et In Convertendo Domine de Rameau pour une grande tournée européenne (Philharmonies de Berlin, Köln, Luxembourg, Opéras de Lille, Chapelle Royale de Versailles) avec Emmanuelle Haïm et le Concert d’astrée, le Requiem de Mozart au Royal Albert Hall, le Requiem de Fauré à Saint Martin in the Fields, la Petite Messe solennelle de Rossini aux Théâtres de Caen et de Massy, Ein Deutsches Requiem de Brahms, le Dixit Dominus de Vivaldi, la Theresien-Messe de Haydn, le Magnificat et la Passion selon Saint Matthieu de Bach pour le Southampton Choral Society.

Il assume brillamment la virtuosité de l’opéra italien du XVIIIe siècle, collaborant à deux reprises avec Il Pomo d’Oro (Partenope et Serse de Händel) ou encore Les Accents de Thibault Noally. Avec ces derniers, il a notamment chanté le rôle de Farnace dans Mitridate Eupatore d’Alessandro Scarlatti au Festival de Beaune (« Victor Sicard rayonne constamment en Farnace », souligne le magazine Diapason).

Parmi ses engagements de la saison 2020-2021, nous l’avons vu à l’Opéra de Lille pour chanter La Jalousie et Némésis dans Idoménée de Campra avec Emmanuelle Haïm et Alex Ollé (La fura dels Baus), à l’Opéra de Dijon pour Orlando dans Il Palazzo Incantato de Rossi avec Leonardo Garcia Alarcon et Fabrice Murgia, Pollux dans Castor et Pollux à l’Opéra de Chambre de Varsovie avec Stefan Plewniak, Haly et Huascar dans Les Indes Galantes de Rameau pour une tournée chinoise avec Stefan Plewniak et Il Giardino d’Amore, Soliste dans King Arthur de Purcell au théâtre de Saint-Omer, au château d’Hardelot et au festival de la Fontaine avec Olivier Spilmont et Andreas Linos, le récital de lancement du disque « Mélodies de Ravel » de Victor et d’Anna Cardona le 1er février au théâtre Grévin à Paris, ainsi que des récitals à Sion (Suisse), Tokyo, Ekaterinbourg et à la Grange de Meslay, et le baryton soliste dans la Passion selon Saint Matthieu de Bach à la cathédrale de Genève et de Sion avec l’ensemble Novantiqua.

Victor Sicard a publié, le 16 octobre 2020 un disque dédié aux mélodies de Ravel avec la pianiste Anna Cardona pour le label La Musica.

Le site pro de Victor Sicard